En Côte-d’Ivoire, la situation électorale affiche quelques traits particuliers. Égrenant ce qui représente un troisième mandat, le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara serait encore éligible pour un nouveau mandat. Son porte-parole le ministre Amadou Coulibaly l’a annoncé dans une déclaration rendu public ce jeudi.
Alors que le peuple ivoirien appréhende le mandat en cours d’Alassane Ouattara comme le troisième, son porte-parole, Amadou Coulibaly assure que le chef de l’État n’est actuellement qu’en train de faire son premier mandat dans ce qu’il nomme « la troisième république ».
Élu en 2020 après avoir effectué deux mandats consécutifs, Alassane Ouattara est toujours éligible pour un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. C’est ce qui ressort de la déclaration faite par son porte-parole du président ivoirien Alassane Ouattara. À en croire ses propos, la constitution de la Côte-d’Ivoire a été révisée avant 2020, et lors de sa candidature, l’actuel président expliquait qu’il en avait le droit et que la constitution lui permettait d’effectuer deux nouveaux mandats en tant que président de la Côte d’Ivoire.
Dans cette logique, le chef d’État est en train d’effectuer son « premier mandat de la 3e république » selon les propos d’Amadou Coulibaly.
« Moi je ne sais pas ce que c’est que le 3e mandat. On ne va pas rentrer dans une guerre de sémantique. Il y a eu une élection, le Président de la République a été élu, constitutionnellement élu », explique le porte-parole. Dans sa déclaration, il insiste sur le fait que Alassane Ouattara « est en train de faire, ce premier mandat de la 3e république. Qu’il y ait quelques nostalgiques qui reviennent encore sur un débat suranné., je ne sais pas ce que ça pourrait leur rapporter » laisse-t-il entendre.
Pour lui, Alassane Ouattara peut encore se représenter pour un nouveau mandat à la tête du pays, car la loi le lui permettrait.
Au lieu de penser aux mandats du chef de l’État, Amadou Coulibaly appelle les uns et les autres à faire face aux défis présents dans le pays, qui représente, selon lui, le sujet le plus important du moment.
« Je ne crois pas que ce soit ça l’essentiel du débat aujourd’hui au regard des défis qui sont les nôtres, notamment les questions d’autosuffisance en ressources halieutiques animales. C’est ça, la réalité des ivoiriens et c’est à cela que le Gouvernement est en train d’œuvrer. Pour tout le reste, ce sont des débats de politiciens qui ont besoin de thèmes pour exister. Laissons-leur ce thème », fit-t-il pour conclure.
Jocelyne KOUKPOLIYI