Interrogé par Jeune Afrique ce mardi, le député béninois et président de la commission des lois au Parlement, Orden Alladatin s’est prononcé sur les demandes effectuées par l’ancien chef d’État Boni Yayi lors de sa rencontre avec le président Patrice Talon. Il a jugé « non négociable » la demande de libération des détenus Joël Aïvo et Reckya Madougou.
Le président Patrice Talon a rencontré, le mercredi 22 septembre dernier l’ancien président Boni Yayi dans l’enceinte du palais présidentiel. Cette rencontre a permis à l’ex-locataire du palais de la Marina de s’entretenir avec son successeur sur la situation politique en cours au Bénin. Boni Yayi n’a pas manqué de soumettre à Patrice Talon ses demandes notamment la mise en liberté des détenus Joël Aïvo et Reckya Madougou. Une demande jugée « non négociable » selon le député Orden Alladatin.
En effet, dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le député affiche son désaccord quant à la demande de Boni Yayi. « Demander l’ingérence du président de la République dans ces procédures judiciaires ? C’est non négociable », a-t-il déclaré. Il estime que le chef de l’État ne devrait se prononcer dans cette affaire. « Seul le Parlement peut le faire », a-t — il fait savoir.
Comme lui, Abdoulaye Gounou, membre du bloc républicain trouve non « raisonnable » cette demande de l’ancien président Boni Yayi. « Certains parmi eux ont de vraies difficultés avec la justice. Certains ont siphonné les fonds publics et il y a des preuves de cela », a affirmé Abdoulaye Gounon. Toutefois, Patrice Talon a promis d’examiner avec attention l’ensemble des demandes effectuées par Boni Yayi.
Jocelyne KOUKPOLYI