Le directeur de l’Agence nationale pour le développement des technologies de l’information du Nigéria, Kashifu Inuwa Abdullahi a annoncé mercredi soir la levée de la suspension qui a frappé le réseau social Twitter. L’accès à la plateforme est donc à nouveau autorisé dans le pays.
Après sept mois de suspension, le chef de l’État Muhammadu Buhari autorise l’utilisation du réseau Twitter au peuple nigérian. Ainsi, l’oiseau bleu pourra à nouveau chanter dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Pendant longtemps, le réseau social a été un important outil de contestation sociale et de critique du pouvoir. Il a été suspendu pendant sept mois avant d’être à nouveau autorisé sur le territoire nigérian.
Selon Kashifu Inuwa Abdullahi, directeur de l’Agence nationale pour le développement des technologies de l’information, « Le président Muhammadu Buhari a approuvé la levée de la suspension de Twitter au Nigeria à partir de minuit aujourd’hui ». A en croire le communiqué sur l’annonce de la suspension, Twitter a accédé à « toutes les conditions fixées par le gouvernement fédéral », notamment celles en rapport avec la taxation et la gestion des contenus contraires aux lois du pays. Aussi, le réseau s’est-il engagé à établir une entité légale au Nigeria durant le premier trimestre de 2022.
Adapter ou interdire Twitter ? Les autorités s’interrogent.
Durant la durée de suspension au cours de laquelle se sont déroulées les négociations, les autorités nigérianes se sont interrogées sur l’attitude à adopter. Faut-il interdire le réseau ou l’adapter aux contraintes du pays ? Devant cette interrogation, il a été souligné dans le communiqué que la priorité serait d’adapter le réseau ; ceci en raison de son influence sur le territoire. « Dans notre démocratie, notre économie (…) notre priorité est d’adapter, et non pas d’interdire Twitter », a déclaré les autorités du pays.
Pour rappel, Twitter avait été suspendu deux jours après la suppression d’un message menaçant du président Muhammadu Buhari. Un message dans lequel ce dernier menaçait de « traiter avec un langage qu’ils comprennent » les responsables des violences dans le pays.
Jocelyne KOUKPOLIYI